Avant le premier éclat, il y eut le silence du deux. Non pas la séparation, mais la tension initiale : le vide et le plein, l’ombre et la lumière, prêts à se reconnaître. Le 2isme voit dans le Big Bang non un commencement absolu, mais un mouvement de rencontre — l’instant où la dualité a engendré la création.
Dans cette perspective, l’univers n’est pas né du hasard, mais d’un équilibre brisé pour mieux se déployer. Le 2isme révèle que chaque expansion contient déjà son retour, chaque lumière, son ombre fondatrice. Le Big Bang serait ainsi le premier geste artistique : la projection du un vers le multiple, du silence vers le son, de l’immobile vers le vivant.
Comprendre cela, c’est pressentir que le 2isme n’est pas une invention humaine, mais une loi cosmique. L’artiste ne fait que la rejouer, à chaque œuvre, dans chaque couleur, dans chaque respiration. L’origine du monde demeure inscrite dans chaque regard : la mémoire du premier dialogue, celui du deux qui engendra tout.






















